Les amis de l'île au Piwit : Alors les Piwits, ces derniers temps votre blog est resté dramatiquement muet. Que s'est il passé ?
Lîle au Piwit : Rien. Je n'avais pas vraiment le temps ou pas vraiment l'envie.
Le 1/01 les copains sont arrivés. Un grand moment pour nous. Le plaisir de revoir nos amis et leur progéniture. Le plaisir des enfants d'être ensemble. Le plaisir de jouer de la musique à plusieurs (Patpat ne t'inquiete pas on se rattrapera).
La satisfaction d'avoir, après Jérome et Sonia, des amis qui auront eu un aperçu de notre trip à Lifou.
Les amis de l'île au Piwit : Et ensuite ?
Lîle au Piwit : Après les 15 jours à fond sur Lifou avec le gros des troupes, nous avons passé 3 jours ensoleillés à Ouvéa avec Elise, Lola et Sam.
Sam, riche en congés, voulait absolument mettre à profit les 10 jours de vacances qu'il avait ensuite pour "réaliser un séjour sportif" centré sur le kitesurf. Il s'était bien sur tout équipé avant le départ lors d'un passage éclair dans un magasin entre midi et deux !
Je suis d'ailleurs copropriétaire du matériel.
Malheureusement, une vilaine blessure à l'épaule a éloigné Sam de ses rêves de glisse sur le lagon de Poé...Nous avons donc transformé notre séjour en camping itinérant dans le Nord de la grande terre. Au programme de la verdure, cascade, îlot rien que pour nous, moustiques (nous sommes passé à Koumac rendu célebre par P.Timsit).
Les amis de l'île au Piwit : Et votre actualité ?
Lîle au Piwit :Valé est à Nouméa pour 10 jours, juste avant de prendre l'avion pour Lifou, elle a reçu un coup de fil d'un hôpital cherchant en urgence un médecin pour 3 semaines, elle a signé pour 10 jours, elle rentre lundi prochain.
Pas cool d'être séparer 10 jours avant de quitter Lifou. A la base on avait prévu de travailler en polynésie mais cela semble plus difficile que prévu. Nos finances sont plutot légères alors c'est un mal pour un bien.
Les amis de l'île au Piwit : Et l'avenir ? vous allez en polynésie ?
Lîle au Piwit : Oui mais avant cela, Nico pastourian, Cécile et Sarah viennent passer une dizaine de jours avec nous à Lifou. On n'y croyait plus... Au départ, ils devaient venir en Janvier avec les autres mais le sort en a voulu autrement... Finalement c'est pas plus mal, on aurait été trop. Là on va bien pouvoir profiter d'eux.
Les amis de l'île au Piwit : Mais quand rentrez-vous en France ?
L'île au piwit : Le 8 Juin à Paris
Les amis de l'île au Piwit : Mais qu'allez-vous faire entre temps ?
L'île au Piwit : 3 semaines en Polynésie, 1 semaine autour de L.A., 2 mois au Brésil
Les amis de l'île au Piwit : Super ! Et vous avez bien sur tout organisé ! Alors donnez nous envie, qu'avez vous prévu en Polynésie pour commencer ?
L'île au Piwit : Rien...Nous n'avons même pas de guide de voyage !
Les amis de l'île au Piwit : Ah bon ! Et pour le reste du voyage ?
L'île au piwit : Pas beaucoup mieux...si quand même nous avons une copine Brésilienne à Lifou, on devrait passer voir sa soeur qui habite près de Salvador de Bahia.
Les amis de l'île au Piwit : Vous avez des enfants jeunes, un minimum d'organisation serait tout de même judicieux.
L'île au piwit : On l'organisera au fur et à mesure, la polynésie et les usa c'est pas très compliqué pour voyager. Et d'après Juliana (NDLR la copine brésilienne) le Brésil c'est facile aussi. On a le temps, on ne va pas chercher à visiter à tout prix, on veut juste prendre des grandes vacances avec les enfants.
Les amis de l'île au Piwit : Et après ?
L'île au piwit : ....(NDLR : long silence pesant)... Nous ne savons pas...
Les amis de l'île au Piwit : Vous vous réinstallerez à Mazargues ?
L'île au piwit : (hésitant) cela semble le plus probable.
Les amis de l'île au Piwit : En vous écoutant, on a l'impression que vous ne savez pas très bien ce que vous allez faire en rentrant.
L'île au piwit : Pas faux. Mais cela n'est pas vraiment générateur d'angoisse. Il y a des pistes, des possibilités, des envies vagues, mais toutes ne sont pas compatibles entre elles.
Les amis de l'île au Piwit : Pouvez vous nous en dire un peu plus quand même ?
L'île au piwit : Je peux vous donner quelques mots récurrents lorsque nous évoquons les prochains mois :
jardin, proximité, mer, temps de travail, Marseille, pas Marseille, 13 ou pas 13, rempla en Corse, changer de métier, voile, écrire un roman, sortir un disque, monter un mouvement sectaire, raser ma barbe ( déjà réservée par Dany), prendre la mairie du 9ième....
En fait tout est possible, c'est peut-être ce que nous a enseigné notre année en calédonie. Nous imaginions au début qu'en quittant Mazargues, ce qui nous était essentiel nous manqueraient.
Mais en fait, beaucoup de fondamentaux se sont aussi cassé la gueule :
Sommes nous des Marseillais obligatoirement, des docteurs, des bobos, de gauche, etc...
Si on n'était pas parti, j'aurais peut etre fait carrière aux Baumettes....(NDLR : il se fige un instant, se fouille le nez, observe sa récolte et la roule habilement entre son index et son pouce avant de la projeter avec dextérité sur le chat qui passait par là, puis reprend)
C'était pas si mal en fait !
Les amis de l'île au Piwit : Pas grand chose de sérieux...aucun projet...des vacances même pas organisées... Vous n'avez pas honte ?
L'île au piwit : Avant oui, maintenant moins. Par contre, nous avons un projet : celui d'être heureux. Maintenant, Nous sommes plus agés que les footballeurs pro, ce qui signifie que nous ne grandissons plus mais vieillissons...
Le monde des adultes n'est finalement pas très joyeux. Enfin si par moment. Nous n'avons pas le choix, nous devons être heureux le plus régulièrement possible. Pour nous il n'y a plus d'épanouissement professionnel, plus de plan de carrière, plus de paradis (on y est passé...). Juste un équilibre, un savant mélange, instable, à reconstruire constament, composé d'un entourage (une tribu), un lieu propice, un boulot stimulant (au minimum supportable), du temps, du foot à des horaires adaptés, etc...
Les amis de l'île au Piwit : Vous flottez un peu, non ?
L'île au piwit : J'espère !
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